« L'enfance n'est pas l'époque qui va jusqu'a un certain âge et, à cet âge certain, l'enfant abandonne ses occupation infantiles. L'enfance est le royaume où personne ne meurt. »
Il est sûrement trop tôt pour les adieux. C'est vrai. Deux mois c'est long. Mais c'est tellement rien dans une vie. Je pense. Je pense à nous. Putain comme j'ai mal. Je réalise tout juste que plus jamais je ne te verrais, que plus jamais je ne t'entendrais. Tu avais raison. La voilà ta peine de mort. La voilà.. Je ne vois plus la vie sans toi. J'essaye d'imaginer. J'essaye. Mais comment faire? Comment imaginer devoir vivre sans toi? Comment concevoir une chose pareille? Mon coeur déraille. S'enfonce dans l'inconnu. J'ai peur. Peur de ce monde. Qui me rattrapera lorsque je tomberais au milieu d'une foule? Qui me fera rire alors qu'il pleut sur mon royaume? Qui sera là? Même les miliers d'hommes qui essuiront leurs chaussures sales sur mon paillasson ne suffiront pas. Ta présence vaux toute les présences du monde. Je pleurs. J'ai l'air ridicule. Enfin non. Enfin si. Ou plutôt, enfin bref. Mon coeur se serre, ma gorge aussi. "Ne te retiens pas de pleurer, tu pisseras moins". Tu te souviens? Putain, est-ce que tu te souviens?! Je peux pas. Tu es la pierre de trop. Celle qui t'achève lorsqu'on te la balance en pleine gueule. Tu es la giffle. La vraie. Et là, je te vois, m'écrivant le même texte si j'étais en train de crever à ce moment là. Tu es mon double, ma moitié. Le frère jumeau que j'avais toujours rêver. Blond power, hein.. "Don't lie and say that it's okay. It's alright yeah, there's nothing more to say. So I'm running away, I'm leaving this place. Yeah I'm running away, I'm running away. Don't tell me I'm the one to blame. It's too late for you to make me stay. No, I won't stay". Putain. Si j'avais compris. Si j'avais su. Sa n'aurait jamais été trop tard pour te faire rester.. Tu me manqueras. Putain. J'ai pas envie de parler du passer au futur. Savoir que tu vas partir. Savoir que.. Que tout s'arrête ici. Tu es unique. Une personne rare. Rarisimement rare. Cabanelli a ton enterrement, je te l'ai promit. Toi, promet moi que ton fantôme me tuera. Ne m'oublie jamais. Je ne t'oublierais jamais.
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